Épisode 77

Multilinguisme et langage : tout ce que tu dois savoir - avec Julia Boulanger

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Lorianne Lacerte - Icône - Apple podcastÉcouter sur GoogleÉcoutez sur Spotify

‘Cause I remember every sunset
I remember every word you said
Le soleil effleurait ta peau
On chantait la-la-da-da-da
Je ne pense qu’à retourner
Back to summer paradise with you

Tu reconnais cette chanson ? 🤔

Si tu écoutais la radio québécoise en 2012, tu as sûrement deviné : il s’agit de Summer Paradise de Simple Plan (version bilingue).

Quand j’entends cette chanson, je ne peux m’empêcher de la chanter à cœur joie. Et pourtant, je ne suis pas vraiment bilingue. 😂

Ça tombe mal, parce que pour l’épisode 77, j’avais envie de parler de multilinguisme. Mais, comme je viens de dire, je ne suis pas bilingue. J’ai donc invité Julia Boulanger Mini Bilingual pour qu’elle puisse démystifier différentes fausses croyances concernant le multilinguisme et nous fournir des trucs pour stimuler le langage des enfants multilingues.

Allons-y, let’s go !

Bilingue ou multilingue : quel terme utiliser ?

J’ai déjà enregistré un épisode sur le bilinguisme avec mon amie Melissa Farkouh, que je t’encourage à consulter si ce n’est pas déjà fait. 😊

Cette fois-ci, par contre, c’est surtout le terme « multilinguisme » que Julia et moi avons utilisé dans notre entrevue.

Mais est-ce qu’il y a une différence entre ces 2 mots ? Est-ce que l’un d’eux est « meilleur » que l’autre ?

Non, pas du tout ! En fait, ça dépend un peu du contexte.

Le préfixe « bi » laisse entendre qu’une personne bilingue parle 2 langues, tandis que le préfixe « multi » implique plus d’une langue.

Donc, une personne bilingue parle seulement 2 langues, et une personne multilingue parle 2 langues ou plus (sans préciser le nombre exact). 

À partir de quand peut-on être considéré comme multilingue ?

Simplement, c’est à partir du moment où on est capable de s’exprimer couramment dans plus d’une langue. 

Écouter Summer Paradise en boucle, ça ne veut donc pas dire qu’on est multilingue (malheureusement). 😢

Le multilinguisme, ça ne dépend pas de la quantité d’expositions qu’on reçoit d’une certaine langue, mais de notre capacité de s’exprimer dans cette langue, et ce, dans une grande variété de contextes.

Est-ce qu’un bébé peut être considéré multilingue ?

Oui, à partir du moment où il s’exprime dans plus d’une langue.

Par contre, on va se fier au développement langagier qui est attendu selon son âge.

On ne va donc pas refuser d’admettre que notre enfant d’un an est multilingue seulement parce qu’il ne fait pas de phrases complètes en anglais, par exemple. En fait, à cet âge-là, on ne s’attend pas à ce qu’il produise de phrases complètes tout court, peu importe la langue ! 😅

Pour en savoir plus sur les normes développementales du langage (et pour avoir une idée réaliste de ce que ton enfant pourrait être capable de dire et de comprendre selon son âge), tu peux consulter cet outil gratuit.

Mon enfant est exposé à plusieurs langues : est-ce que ça aura un impact sur son développement ?

Normalement, non.

Que l’enfant soit exposé à 1, 2 ou 3 langues, on va s’attendre à ce qu’il passe les différentes étapes langagières au même âge qu’un enfant unilingue. 

Cependant, si ton enfant est exposé à plus d’une langue, tu ne peux pas savoir d’avance dans quelle langue il dira son premier mot. C’est une surprise ! 😉

Et, par la suite, l’enfant passera par les mêmes étapes qu’un enfant unilingue : développer son vocabulaire, combiner les mots, dire ses premières phrases, etc.

Ce qui est important, c’est de ne pas oublier de prendre en compte les mots que notre enfant dit dans chaque langue.

Je t’explique : si ton enfant de 18 mois dit une trentaine de mots en anglais et une trentaine de mots en français, ça veut dire que ton enfant dit une soixantaine de mots au total. 

Chaque langue compte ! 🙌

Mon enfant est exposé à plusieurs langues : est-ce que ça va le mêler ?

Non, ça ne devrait pas.

En fait, chaque langue a une sonorité différente. Même les bébés sont capables de distinguer les langues !

Bon, ça ne veut pas dire que ton bébé sait que dans Summer Paradise, les paroles sont en français et en anglais. Ça veut juste dire qu’ils peuvent remarquer, par exemple, que Maman parle une langue qui sonne d’une certaine façon, et que Papa, lui, parle une langue qui sonne d’une autre façon.

Donc non, les enfants ne seront pas forcément mélangés s’ils sont exposés à plus d’une langue.

Mais parfois, en tant que parent, tu pourrais avoir l’impression que ton enfant multilingue mélange les langues. 

Pourquoi ? 🤔

Parce que ça se peut que, dans une phrase, ton enfant change de langue pour certains mots.

Par exemple, ton enfant pourrait dire (s’il parle français et anglais) : « Maman, est-ce que tu as vu le dog ? ».

Ça, c’est ce qu’on appelle du code-switching (il n’existe pas de beau terme pour ce phénomène en français, malheureusement).

Pour un adulte, ça pourrait sonner comme si l’enfant est confus et qu’il n’a peut-être pas un bon niveau langagier en français et en anglais. Mais quand l’enfant fait du code-switching, il est en train d’utiliser tout son répertoire de mots. Il s’exprime avec tout ce qu’il connaît. Et ça, c’est vraiment correct.

En fait, plusieurs choses peuvent expliquer pourquoi l’enfant fait du code-switching. En voici 3 :

1. Le contexte

Par exemple, supposons que ton enfant parle français et polonais.

Si ton enfant va jardiner chez sa grand-maman qui parle polonais, ça se peut qu’il revienne à la maison avec un nouveau répertoire de mots en lien avec le jardinage. Il pourrait te dire quelque chose comme : « Maman, aujourd’hui j’ai utilisé un grabie (« râteau » en polonais) ».

Ça ne veut pas dire que ton enfant est confus.

C’est juste qu’il n’a pas le vocabulaire nécessaire pour exprimer son idée en français, donc il utilise le mot qu’il a appris en polonais.

2. La prononciation

Parfois, un certain mot est plus facile à dire dans l’une des langues que l’enfant connaît. Si l’enfant se sent comme s’il prononce mieux un mot dans une certaine langue, c’est fort probable qu’il favorisera l’utilisation de ce terme quand il s’exprimera.

3. L’exemple des parents

Si l’enfant est habitué à t’entendre faire du code-switching, c’est normal qu’il t’imite et qu’il mélange les langues lui aussi. 😂

En ce qui concerne le multilinguisme, chaque famille est différente !

C’est pour ça que Julia fait du coaching parental !

Par exemple, certaines familles ne veulent pas que leur enfant fasse du code-switching, alors que pour d’autres familles, ce n’est vraiment pas grave si l’enfant utilise parfois des mots d’une autre langue quand il s’exprime.

Chaque famille est différente, donc Julia s’adapte à leur réalité et à leurs désirs en leur offrant des conseils adaptés à leur situation. 

Ces conseils-là, Julia les appelle des « stratégies familiales ». Certaines familles vont s’asseoir ensemble et voir quelle stratégie elles vont utiliser, alors que d’autres vont adopter une stratégie de manière instinctive. Mais peu importe la façon dont la stratégie est choisie, il y a toujours une routine qui s’installe. 

Voici quelques exemples de stratégies familiales que les familles peuvent adopter en ce qui concerne le multilinguisme :

1. Chaque parent parle une langue différente

Si les 2 parents sont multilingues (ou que chaque parent a sa langue à lui tout en comprenant la langue de l’autre), chaque parent peut décider de parler une langue différente à son enfant. Par exemple, si la maman est plus à l’aise en français, elle peut parler uniquement en français à son enfant, et le papa peut lui parler en anglais. 

Certaines personnes pensent que cette stratégie est la meilleure, mais c’est un mythe. En fait, c’est une stratégie parmi plein d’autres, et bien qu’elle soit efficace, ce n’est pas la seule stratégie qui peut fonctionner.

Encore une fois, ça dépend de la famille. 🤷‍♀️

2. Une langue à la maison, une autre langue ailleurs

Parfois, des familles décident que dans le foyer familial, la langue parlée sera différente de la langue qui sera parlée partout ailleurs. Par exemple, à la maison, la langue pourrait être le portugais, et à l’école ou à la garderie, ce serait le français.

Et ça, ça fonctionne super bien pour certaines familles dans lesquelles c’est naturel pour chaque membre du noyau familial de parler la même langue à la maison. 

3. Famille monoparentale avec parent multilingue

Dans le cas d’une famille monoparentale, si le parent est multilingue, il peut très bien inculquer les différentes langues qu’il maîtrise à son enfant. 

4. Famille traditionnelle avec 1 parent multilingue et 1 parent monolingue

Dans un couple, si l’un des parents parle plus d’une langue et que l’autre est monolingue, le parent multilingue peut inculquer les différentes langues qu’il maîtrise à son enfant, et le parent monolingue peut se concentrer sur sa langue à lui. 

5. Un moment, une langue

C’est une stratégie qui est un peu moins populaire que les autres, mais elle peut fonctionner aussi (selon les besoins de la famille).

Selon cette stratégie, le quotidien est divisé en différents moments qui se passent en différentes langues. Par exemple, toutes les activités extrascolaires (musique, sport, etc.) sont en espagnol, le moment chez les grands-parents est en espagnol, les moments à la maison sont en français… Tu comprends le principe.

Mon enfant est seulement exposé au français quand on sort de la maison : est-ce suffisant pour qu’il devienne bilingue ?

Bonne question ! 🤔

Les enfants ont besoin de temps et d’exposition pour apprendre une langue. 

Dans le cas d’un enfant monolingue, 100 % de son temps se passe dans une langue seulement. Mais un enfant qui parle plus d’une langue doit répartir son temps entre chaque langue. 

Évidemment, dans un monde idéal, on voudrait qu’un enfant bilingue passe la moitié de son temps dans une langue, et l’autre moitié dans l’autre langue. Par contre, c’est rarement le cas ! 😅

Quand on regarde notre stratégie familiale, on peut essayer d’avoir une vue d’ensemble de notre mois ou de notre semaine et tenter de voir combien de temps notre enfant passe dans chaque langue.

Si notre enfant passe environ 5 jours par semaine en français et seulement 2 jours en espagnol, il faudrait peut-être mettre un peu plus d’emphase sur l’espagnol (dans le but d’atteindre un certain équilibre). 

Souviens-toi que souvent, les enfants se développent proportionnellement au temps qu’ils passent dans chaque langue. Un enfant qui parle moins souvent espagnol que le français, par exemple, pourrait très bien avoir moins de vocabulaire en espagnol, faire des phrases moins longues et être moins à l’aise en espagnol.

Et si notre stratégie familiale, c’est « chaque parent parle une langue différente », on pourrait se dire que ça fait moitié-moitié (ex. si Papa parle espagnol et que Maman parle français). Mais la réalité, c’est que Papa est peut-être juste présent en soirée et pendant les weekends, alors que Maman travaille à partir de la maison et est plus souvent avec l’enfant (ou vice versa).

Dans ce cas, si tu souhaites que ton enfant soit à l’aise autant en espagnol qu’en français, tu devrais essayer de mettre un peu plus d’emphase sur l’espagnol au quotidien.

Comment mettre plus d’emphase sur une langue ?

Voici 4 conseils simples (je vais parler de l’espagnol à titre d’exemple, mais ça s’applique à n’importe quelle langue) :

  • Acheter des livres en espagnol et les lire avec ton enfant ;
  • Écouter des chansons et des comptines en espagnol ;
  • Regarder des émissions et des films en espagnol ;
  • Si des membres de la famille parlent espagnol (ex. des grands-parents, des oncles ou tantes, des cousins, etc.), prévoir des moments de causerie avec eux régulièrement (que ce soit en présentiel ou à distance si c’est plus simple). 

Mais, comme mentionné, chaque famille est différente et a des attentes différentes face au multilinguisme. Pour certaines familles, le but n’est pas forcément que l’enfant parle parfaitement les 2 langues. Certaines familles trouvent important que l’enfant comprenne les 2 langues, qu’il ait une base, et qu’il puisse suivre une conversation s’il va rendre visite à sa famille à l’étranger (ex. pendant un voyage chez son oncle au Mexique). 

Donc, dans ce cas, si l’exposition à l’espagnol VS au français est moindre, c’est vraiment correct.

Si mon enfant ira dans un milieu de garde en français et qu’on parle portugais à la maison, est-ce que je devrais lui parler en français pour le préparer ?

On est au Québec, une province francophone, donc oui, on va vouloir préparer notre enfant pour faciliter son intégration. Par exemple, on va essayer d’introduire un peu de français avant qu’il commence la garderie pour que l’enfant puisse comprendre quand c’est l’heure de manger, l’heure de la sieste, le moment de jouer avec les amis, etc.

On peut aussi se concentrer sur quelques mots qui seront souvent utilisés à la garderie, comme « oui » ou « non », « encore », « faim », etc. 

Mais attention : le but n’est pas de remplacer la langue de la maison par le français en préparation pour la garderie. ⚠

Si on devient une maison francophone pour exposer notre enfant au français, c’est difficile de redevenir une maison qui parle portugais, par exemple. Plus l’enfant va grandir, la maison va devenir le seul endroit où on va développer le portugais. 

Donc oui, on peut préparer notre enfant pour son entrée à la garderie, mais sans pour autant transformer notre quotidien.

Est-ce grave de scolariser mon enfant dans une langue à laquelle il n’est pas souvent exposé ?

La réponse courte, c’est que non, ce n’est pas grave.

Certains enfants parlent une langue à la maison (ex. le portugais), mais ils sont scolarisés dans une autre langue (au Québec, c’est habituellement le français). Souvent, l’écart est grand pour ces petits cocos qui entrent en maternelle avec très peu d’expositions au français. 

Donc, oui, ça peut être un défi. Parents et enseignants doivent en être conscients, et ils devront faire preuve de patience, surtout pendant les premières années. C’est normal qu’en apprenant une nouvelle langue, les enfants passent par certaines phases, mais le multilinguisme est une habileté qui s’acquiert. 

Voici un résumé de ces différentes phases par lesquelles les enfants vont passer :

1. La phase exploratoire

Au début, il va y avoir une phase exploratoire. Les enfants vont essayer d’utiliser la langue de la maison et ils vont réaliser qu’ils ne sont pas compris. Ils vont peut-être entrer dans une phase non verbale, en mode « j’observe et j’écoute ». 

2. La phase du langage stéréotypé

Après, il y a une drôle de phase qu’on appelle « langage stéréotypé ». 

Tout à coup, les enfants vont se mettre à s’exprimer en utilisant des phrases qu’ils auront apprises par cœur. La seule chose, c’est qu’ils ne vont pas nécessairement dire ces phrases au bon moment. 

Un exemple cocasse, c’est celui d’un enfant qui dirait « bon appétit » à la fin d’un repas parce qu’il a compris que cette phase a un lien avec le fait de manger, mais sans complètement comprendre ce que ça veut dire. 😆

3. La phase de production

Finalement, les enfants vont entrer dans la phase de production, dans laquelle ils vont produire des mots et phrases, mais pas sans erreur (ce qui est normal).

Par exemple, si l’enfant parle anglais et qu’il a appris qu’en anglais, les verbes au passé terminent avec « ed », l’enfant essaiera peut-être de transposer cette règle grammaticale au français (ex. « j’ai laved le chien » au lieu de « j’ai lavé le chien »).

Mais éventuellement, tout se remettra en place et l’enfant fera de moins en moins d’erreurs, jusqu’à ce qu’il devienne multilingue.

L’éducatrice de mon enfant a un fort accent quand elle parle en français : est-ce que ça aura un impact sur mon enfant ?

Normalement, non. Pas vraiment.

Si ton enfant est exposé à une multitude de personnes qui parlent français, mais que parmi ces personnes, certaines ont un accent ou commettent des erreurs, ton enfant sera quand même capable de discerner comment bien prononcer les mots.

Le problème, c’est surtout quand un parent essaie de transmettre sa langue non maternelle à son enfant. Les enfants apprennent ce à quoi ils sont exposés, donc si le parent (qui est le meilleur modèle pour l’enfant) parle avec un fort accent et avec plein d’erreurs, l’enfant va reprendre ce que le parent lui enseigne. 

Mais si, par exemple, ton enfant est exposé à 55 personnes et que parmi celles-ci, seulement 2 ont un accent, ce n’est pas dommageable. 😅

5 trucs pour favoriser le multilinguisme chez ton enfant

Les trucs de stimulation langagière que je présente dans mes articles de blogue et autres épisodes de podcast, ils s’appliquent à tout le monde.

En ce qui concerne le multilinguisme, c’est encore plus efficace et intéressant si on applique ces conseils dans chaque langue. 

Bien sûr, certains trucs s’appliquent plus particulièrement aux enfants multilingues. Voici 5 conseils qui viennent de Julia :

1. La traduction immédiate ou différée

En 2022, une étude a séparé des enfants en 2 groupes. Le premier groupe recevait une traduction immédiate (ex. ils entendaient « look, it’s a dog » et tout de suite après, « regarde, c’est un chien »). Le deuxième groupe, quant à lui, recevait une traduction différée (ex. le matin, ils entendaient « look, it’s a dog », et l’après-midi, ils se faisaient dire : « ce matin, tu as vu un chien »).

Sais-tu ce qui est super intéressant ? 🤯

Les 2 groupes se sont développé tout aussi bien l’un que l’autre ! 

Donc, la traduction immédiate et la traduction différée sont toutes les 2 des méthodes efficaces pour stimuler le langage d’un enfant multilingue.

2. Mettre des mots sur tes actions

Julia a mentionné un autre truc, et celui-ci concerne surtout les parents de bébés qui ne parlent pas encore. Dans ces cas-là, Julia conseille aux parents de faire du self-talk.

Ce que ça veut dire, c’est de raconter à ton enfant ce que tu fais, ce que tu ressens, ce que tu vois, ce que tu entends, ce que tu penses… Comme ça, tu exposes ton enfant à des centaines de mots dans la journée ! 

3. Reformuler, pas corriger

Aussi, c’est important de reformuler ce que notre enfant a dit au lieu de le corriger. Ça s’applique à tous les enfants, incluant les enfants multilingues. 

Pourquoi est-ce important ?

Parce que quand on corrige un enfant, on est en train de faire comme si ce qu’il a dit est faux. Mais techniquement, même si notre enfant a fait du code-switching, ce qu’il a dit n’est pas faux. Peut-être que pour nous, c’est juste que c’est important que l’enfant ne mélange pas les langues. 

4. Utiliser les livres

Autre chose que tu peux faire, c’est de mettre l’accent sur les livres.

Notre vocabulaire est un peu coincé dans la routine (l’heure du dodo, le temps de manger, etc.), donc trouver des livres sur d’autres sujets qui intéressent notre enfant, ça aide à diversifier le langage. 

En fait, Julia et l’équipe de Mini Bilingual ont créé un livre spécialement conçu pour les enfants multilingues. C’est un livre qui raconte 2 histoires différentes, chacune dans une langue différente, et les histoires sont liées entre elles. Cool, hein ?! 🤩 Tu peux en savoir plus sur ce livre en consultant le site web de Mini Bilingual !

5. Créer un lien culturel avec chaque langue

Un autre élément important (si possible pour la famille), c’est de créer un lien culturel avec la langue. Ça crée un attachement à la langue (ex. la nourriture, les fêtes, la musique, les films…) et ça fait en sorte que l’enfant ait le goût de garder cette langue toute sa vie. 

Le mot de la fin

Voilà qui a fait le tour de cet épisode sur le multilinguisme ! J’espère que tu as appris des choses, et n’hésite pas à me faire part de tes idées dans les commentaires.

En attendant le prochain épisode, je vais aller réécouter Summer Paradise. On se retrouve bientôt ! 👋

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